- acuponcture
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acupuncture ou acuponcturen. f. Thérapeutique utilisée en Chine depuis la plus haute Antiquité, qui consiste à introduire des aiguilles de métal très fines en certains points de la surface du corps répartis le long de méridiens.Encycl. L'acupuncture se fonde sur le fait que, par une action non encore élucidée, certains points cutanés deviennent douloureux aussitôt qu'il y a trouble d'une fonction ou d'un organe rapproché ou non de ce point; aussi tente-t-on d'agir, par l'excitation de ce point, sur l'organe qui est en relation avec lui.⇒ACUPONCTURE, ACUPUNCTURE, subst. fém.MÉD. Thérapeutique qui consiste dans l'introduction d'aiguilles très fines (or, argent, acier) en des points cutanés précis :• 1. Enfin, en médecine, lorsqu'une inflammation se déclare sur un point capital de l'organisation, on opère une petite contre-révolution sur un autre point par des Moscas, des Scarifications, des Acupunctures, etc.H. DE BALZAC, Physiologie du mariage, éd. pré-originale, 1826, p. 118.• 2. Il y a 380 points dans l'acupuncture chinoise, dont 73 principaux et qui servent à la thérapeutique courante.A. ARTAUD, Le Théâtre et son double, 1939, p. 162.Rem. 1. Dans l'ex. 1, le mot est au plur. pour désigner des opérations d'acupuncture; cet emploi est rare. 2. À acupuncture est souvent adjointe l'épithète chinoise, de manière à rappeler l'orig. du procédé (cf. ex. 2).— Au fig. :• 3. On pourrait envisager très matériellement une recherche des points d'attache de la vie, des centres nerveux de la planète, une espèce d'acupuncture tellurique. Telle a été l'idée de siècles entiers. — et ce sont peut-être les seuls où je me serais senti vivre avec délices.J. GRACQ, Un Beau ténébreux, 1945, p. 65.Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[
]. WARN. 1968 : Acuponcture, transcrit : a-ky-
-ty:(-)
(
) et Acupuncture :a-ku-
-ty:(-)
(
). D'apr. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 23, le groupe -un- ,,se prononce [
] au début ou à l'intérieur du mot dans (...) acupuncter et acupuncture (écrits aussi avec -ponc-) etc.`` 2. Dér. et composés : acuponcteur, acuponcturer, acuponctureur. 3. Hist. — Ac. 1798 Suppl. 1835 précise : ,,on prononce poncture``. Lar. 20e, Lar. encyclop., Lar. 3 et Pt ROB. emploient concurremment comme vedettes : acupuncture ou acuponcture.
Étymol. ET HIST. — 1765 méd. « vésicatoire consistant en l'introduction sous la peau d'aiguilles fines pour exercer une révulsion » (Encyclop., t. 17, art. vesicatoires, p. 192 : on compte donc encore parmi les vesicatoires, les frictions, les ventouses... les bains chauds, les flagellations, les acupunctures, les ustions et une infinité d'autres remedes analogues; p. 203 : L'acupuncture. C'est une sorte d'épispastique très en usage au Japon et à la Chine... [elle] consiste à faire sur tout le corps quantité de petites plaies au moyen d'instrumens pointus dont on pique toute l'habitude du corps, en les enfonçant assez avant dans les chairs); 1819 « piqûre pour tirer du sang » (BOISTE); déf. erronée (provenant sans doute de la phrase mal comprise ds Encyclop. t. 17, p. 203 : L'-. C'est une sorte d'épispastique très en usage au Japon et à la Chine, et que les peuples de ce pays substituent à la saignée) rectifiée dès 1820 par le Dict. de Laveaux cité par QUEM. : Opération chir. en usage en Chine... qui consiste à piquer une partie malade ou saine avec un instrument d'or ou d'argent. Déf. correcte ds Ac. 1835.Du lat. méd. acupunctura (composé du lat. acus « aiguille » et punctura « piqûre ») attesté en 1683 (Londres) ds W. TEN RHYNE, Transisalano daventriensis... mantissa schematica de acupunctura, ouvrage commenté dans le Journal des Savants de mars 1684, d'apr. REY-COTTEZ 1968, t. 36, 226-27; cf. aussi Encyclop. t. 15, p. 50 (s.v. sensibilité).STAT. — Fréq. abs. litt. :7.BBG. — ARVEILLER (R.). Sur l'origine de quelques mots français. R. Ling. rom. 1964, t. 28, p. 307-308. — BÉL. 1957. — BOUILLET 1859. — CHESN. 1857. — CRIQUI 1967. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — NYSTEN 1814-20. PRIVAT-FOC. 1870. — QUILLET Méd. 1965.ÉTYM. 1765; lat. médical acupunctura, 1683; comp. du lat. acus « aiguille », et punctura « piqûre », mot didactique rare au XIXe, repris au XXe dans la langue courante.❖♦ Méd. et cour. Thérapeutique consistant dans l'introduction d'aiguilles métalliques (argent, or…) très fines en des points précis des tissus cutanés, où elles demeurent pendant un certain temps. || L'acupuncture chinoise. || Analgésie par acupuncture.1 Il y a 380 points dans l'acupuncture chinoise, dont 73 principaux et qui servent à la thérapeutique courante.A. Artaud, le Théâtre et son double, Idées/Gallimard, p. 204.♦ Rare. (Une, des acupunctures). Opération d'acupuncture; piqûre thérapeutique par une aiguille. || « Des Moxas, des Scarifications, des Acupunctures » (Balzac, Physiologie du mariage). — Collectif. || Faire de l'acupuncture à qqn.2 Le docteur arrive, il lui fait de l'acupuncture.Jean Ferniot, Pierrot et Aline, p. 223.❖DÉR. Acupuncteur, acupuncturer.
Encyclopédie Universelle. 2012.